[vc_row][vc_column][us_single_image image=”10417″ size=”full” align=”center”][vc_column_text]Le secteur du MICE et très impacté par la crise et n’est pas près de se relever avant plusieurs mois. Une autre paire de manche qui se discute au plus haut de la barre de l’industrie du voyage.
Le point dans la contribution suivante qui nous a été envoyé par Nabih Kabbaj, CEO et directeur de Tendencia Events & Travel (une agence de Voyages et Events), traitant des répercussions du Covid-19 sur le secteur du MICE et le tourisme d’affaires au Maroc.
« Le 20 Mars le gouvernement marocain a ordonné le confinement de 40 millions de marocains. D’emblée des mesures drastiques ont été prises à large échelle afin d’endiguer la propagation de la pandémie du Covid 19 : distanciation sociale, interdiction des assemblements, fermeture des écoles et commerces, indemnisations salariales dues à la perte d’emploi, des aides directes aux démunis, port de masque obligatoire, spots media de sensibilisation à profusion, couvre-feu .. Le peuple marocain a manifesté un civisme et une solidarité exemplaires..
Le confinement est la solution salvatrice contre la propagation du virus certes, mais plongerait sans nul doute l’économie nationale dans le KO et la récession.
Le tourisme frappé de plein fouet risque d’être pernicieux pour le PIB marocain, le secteur pourvoyeur de devise N1 au Maroc est mis à rude épreuve.
L’évènementiel et le tourisme d’affaires ou encore l’hôtellerie, des branches qui souffrent le martyre depuis la crise sanitaire. Les entreprises sont dans le gouffre financier et se voient face à un désastre conjoncturel des plus rudes comparativement à la crise financière de 2008 ou encore le 11 septembre.
Selon la CNT, les estimations de perte avoisinent 6 millions de touristes tous créneaux confondus et un total de 11,6 millions de nuitées… et en chiffres d’affaires le manque à gagner est estimé à 34 milliards de dirhams dont 14 milliards de dirhams rien que pour la branche hôtellerie.
La machine de relance est tributaire de la volonté du gouvernement à prêter main forte aux opérateurs à commencer par les plus fragiles, ceux qui font la part belle des quotas emplois en tête de liste la RAM, les hôtels et les agences de voyages… sans perdre de vue les petites structures qui opèrent majoritairement avec des free-lancers mais également une masse salariale et des charges d’exploitation non négligeables.
Les mesures de soutien étatiques doivent se mettre en place à travers une batterie d’actions tel que la suspension des charges sociales, un moratoire de remboursement de crédits bancaires, des dégrèvements d’impôts durant cette période de crise voire même un dispositif de chômage partiel subventionné par l’état.
Une opération sauvetage est donc de mise eu égard au poids de l’industrie sur la balance de l’importation devise
Nous sommes face à beaucoup de projets qui tombent à l’eau et non pas des reports… la pente est plus que savonneuse. Selon les analyses du Conseil National du Tourisme en la matière, un semblant timide de reprise d’activité serait prévu pour Octobre/Novembre. Les opérateurs tiendront ils le coup ?
Il est de notre ressort de mener des actions de communication et marketing durant cette crise le temps de laisser passer l’orage et ne pas jeter l’éponge… Cependant être dans l’inertie n’arrangerait personne ni secteur privé ni public.
Cela nous obligerait à mener une réflexion sur notre mode de fonctionnement de l’après Corona, une réflexion que nous n’aurons pas eue avant.
Le dé confinement de l’économie y compris le secteur du tourisme et l’évènementiel ne va pas tarder à voir le jour. Sommes-nous préparés pour ?
Notre ingéniosité et esprit d’initiative nous feraient gagner plusieurs mois afin de rattraper le deuxième semestre de la saison actuelle et relancer des plus belle la prochaine.
Les mesures barrières doivent perdurer dans un premier temps malgré la complexité de la chose. En effet une charte sanitaire de reprise d’activité ou réouverture hôtels avec une prise de conscience explicite de la part des employés front et back office. Et là un travail laborieux doit se mettre en place avec de nouveaux processus de qualité sanitaires adaptés.
La suspension des connexions aériennes à l’international avec la plupart des destinations émettrices nous mène à faire un focus sur le marché local… il est grand temps de ne plus considérer les marocains comme étant la bouée de sauvetage tant sollicitée lors des crises. Il suffit d’analyser l’engouement des marocains pour des destinations comme l’Espagne ou la Turquie. Une mise en adéquation offre/demande/produit sont le gage de la réussite de cette démarche.
Avoir recours dans le future proche à des applications en ligne de gestion d’évènements à distance, une alternative au présentiel : conférence scientifique, séminaire force de vente, congré médical.
Organiser des campagnes corporates de sensibilisation au profit des collaborateurs en s’appuyant sur le volet Team buiding sanitaire. La reprise du boulot après une longue période de télé travail donnerait du fil à retordre aux managers, du coup le coaching managérial fera en sorte que cette phase transitoire entre confinement et de confinement se fasse en douceur et dans les règles de l’art.
Nous restons confiants car après la pluie le beau temps. « Il n’est pas fléau plus pernicieux que l’imprudence » Sophocle. Soyons prudents et unis… vive le Maroc ».
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